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Patron quasiment incontesté du WRC depuis quatre ans, Sébastien Loeb (Citroën WRT) confirme ses envies d'ailleurs. Après s'être testé à l'endurance, l'Alsacien reste persuadé que son avenir reste en rallye mais qu'il cherche un supplétif à la monotonie qui peut parfois l'envahir.

Quelles sont les envies de Loeb ? Alors que l'Alsacien est à la conquête d'un cinquième titre consécutif historique en WRC, la question de son avenir parait de plus en plus brûlante. Formule 1 ? Endurance ? DTM ? WTCC ? On ne sait pas encore où ira l'ogre des rallies mais une chose est certaine son envie d'aller voir ailleurs est là. Dans une interview au quotidien l'Equipe, Loeb a confirmé que la routine s'était peu à peu installée dans son quotidien de pilote, qu'il voulait quelque chose de nouveau. "C'est vrai que je n'apprends plus grand chose, que tout est plus ou moins planifié", a-t-il notamment déclaré.

Nouveau défi à prévoir mais le pilote Citroën en connait un rayon. Invité de choix lors des éditions 2005 et 2006 des mythiques 24 Heures du Mans, il avait d'abord abandonné la première année avant de se classer, au volant d'une Pescarolo Judd avec Eric Hélary et Franck Montagny, deuxième entre deux Audi officielles. Essai hors-rallye finalement transformé mais le natif de Hagenau ne souhaite pas pour autant lâché le WRC et encore moins Citroën. "J'aimerais bien faire quelque chose à côté du WRC, courir un autre Championnat en parallèle, en circuit. D'ailleurs comme le calendrier (du WRC) passe à douze rallyes, je voudrais profiter de mon temps libre pour faire un peu plus de circuit, pour le fun

Loeb : « Encore en rallye en 2010 »La rédaction - RMC.fr, le 17/10/2008
Sébastien Loeb est tout proche d’un cinquième titre consécutif de champion du monde des rallyes. A deux encablures de la fin de la saison, le pilote Citroën a accepté d’évoquer son avenir, un avenir qu’il ne conçoit pas ailleurs que derrière un volant.
Sébastien Loeb, vous comptez quinze points d’avance à deux rallyes de la fin… Le championnat n’est pas encore définitivement gagné mais vous êtes quand même dans une position très favorable. Malgré tout, vous devez avoir un peu de pression avant d’attaquer les deux dernières manches de la saison, non ?
Oui, c’est sûr qu’aborder le Rallye du Japon dans ces conditions, ça met un peu de pression. Généralement, lorsqu’on part sur un rallye, l’objectif, c’est de gagner. On se conditionne pour attaquer, aller le plus vite possible, faire le meilleur temps. Là, on part avec la peur de faire une faute… avant tout. On n’a pas besoin de gagner mais il ne faut surtout pas faire de faute. Il faut viser une troisième place, au pire des cas d’ailleurs si Hirvonen gagne. C’est quelque chose qui doit être dans mes cordes… Mais ce rallye sera difficile, notamment dans la gestion du stress, de la pression. Pour être troisième, il faudra rouler quand même. Il ne s’agira pas de partir à la balade non plus. Il faudra trouver le bon rythme.

Parlons un peu de votre futur…Pour 2009, a priori votre cas est entendu puisque les contrats avec Citröen sont déjà signés. Mais pour 2010… que comptez-vous faire ?
Je ne sais pas. La Formule 1 ? Il ne faut pas rêver… l’apprentissage commence très jeune, avec le karting notamment…Donc, aller en F1, en plus à 34 ans, je pense que ce n’est pas envisageable. En revanche, des disciplines comme l’endurance me plaisent. Ce qui m’intéresse, ce que j’aime dans le pilotage, ce qui me plaît, c’est de rechercher la perfection, pouvoir freiner le plus tard possible, trouver la bonne trajectoire. Je ne me vois pas non disputer une compétition comme le Dakar. Je préfère les épreuves en circuit. Maintenant, ce que je dis ne se produira pas forcément en 2010 mais peut-être en 2011, 2012.

Quoi qu’il arrive, vous songez à continuer dans le monde des sports mécaniques…
Oui. Si dans un, deux ou trois ans, je n’ai plus envie de faire du rallye, je sais que j’aurais encore l’envie de conduire. Je sais que j’aurais encore ce piment, cette envie de conduire. Mais mon retrait du rallye n’aura pas forcément lieu dans les deux ans à venir. Aujourd’hui, je pense qu’en 2010, je serais encore en rallye.

Vous pourriez vous laisser tenter par un nouveau challenge, un challenge que vous proposerait dans ce cas de figure une toute autre écurie ?

la c2 loeb avec sa copilote

Avant même le dernier rallye de la saison, du 5 au 7 décembre en Grande Bretagne, Sébastien Loeb a décroché son cinquième titre consécutif en WRC. Sur le site officiel du Championnat du monde, le Français se livre à une introspection pour tenter d'expliquer pourquoi il domine tant la discipline depuis cinq saisons.

«C'est difficile à dire. Je ne sais pas vraiment, avoue-t-il d'emblée sur les raisons de sa main mise. Grâce à Citroën, j'ai été dans une bonne équipe dès mes débuts. Nous avons pris l'habitude de travailler ensemble. C'est une équipe très professionnelle, nous voulons toujours faire les choses parfaitement. Ils m'écoutent et j'ai toujours eu ce que je demandais. La Citroën C4 WRC a été développée pour moi. Pour le moment, nous n'avons pas beaucoup de problèmes mécaniques car ils font du très bon travail. En dehors de cet aspect, je ne sais pas ! Mon style de pilotage est peut-être un peu différent mais je ne sais pas pourquoi. Je pilote selon mon feeling. J'essaie d'être aussi efficace que possible. Lorsque je sens que je dois glisser, je glisse. Quand je sens qu'il faut être plus en ligne, j'essaie de l'être.»

«Ils ont le souci du détail, ajoute-t-il à propos de la marque aux chevrons. Tout est vérifié et re-vérifié. Ils prennent le minimum de risque lors de l'ajout d'une nouvelle évolution. Nous préférons multiplier les tests que d'implanter une nouvelle pièce sans en connaitre les conséquences. Parfois, je pense qu'ils sont trop prudents mais année après année, c'est une bonne stratégie. En même temps, l'équipe sait réagir très vite. Lorsque nous avons besoin de quelque chose, ils trouvent rapidement une solution pour le rallye suivant.»

«Je suis très méticuleux»
Au-delà de sa relation particulière avec son équipe, Loeb en possède également une très forte avec son coéquipier, Daniel Elena, qui l'accompagne depuis ses débuts, et le pilote a conscience d'être très exigeant avec lui. «Les notes sont très importantes. J'ai toujours travaillé dur pour avoir des notes précises et les faire progresser chaque année. Je suis très méticuleux. C'est parfois difficile pour Daniel car je demande des ajustements lors de chaque passage. Selon moi, il est important d'avoir l'image du virage dans la tête avant d'y arriver. Je dois avoir l'angle pour connaitre la vitesse d'arrivée dans la courbe. Je dois savoir s'il est long ou court et si je dois plonger à la corde. Ensuite, je veux connaître la distance jusqu'au prochain virage pour décider si je dois freiner en avance. C'est ce dont j'ai besoin.»

Marcus Grönholm a récemment déclaré qu'il voyait en Sébastien Loeb le meilleur pilote de l'histoire du WRC. Un compliment que l'Alsacien accepte avec modestie, ajoutant que selon lui, le Finlandais est l'adversaire le plus coriace qu'il ait affronté : «Mes plus grands duels m'ont opposé à Marcus. Lorsqu'il est arrivé en 2000, il était plus rapide que les autres. L'année dernière, j'ai vécu ma plus grande saison. J'étais fier de me battre avec lui. Jusque là, et depuis que je suis en Championnat du monde, il n'avait jamais eu la voiture ou les pneumatiques pour se mesurer à nous. L'an passé, nous avions les mêmes pneus, nous avons pu nous battre toute la saison. C'était très intéressant.»