loeb sur une peugeot

Sébastien Loeb les veut toutes ! Après la F1, les 24 Heures du Mans, le quintuple champion du monde WRC va bientôt essayer une Peugeot 908 HDi-FAP d'endurance ! Rendez-vous est déjà pris le 27 novembre sur le circuit Paul Ricard HTTT, près de Toulon, comme l'annoncent jeudi Citroën Sport et Peugeot Sport. A cette occasion, et sur le même modèle que l'an dernier, en décembre, quand il avait échangé le volant de sa C4 WRC avec celui de la Renault F1 d'Heikki Kovalainen, Loeb prêtera aussi sa voiture de rallye à Stéphane Sarrazin, pilote Peugeot Sport en endurance et en rallye.

Sarrazin, champion de France des rallyes en 2004 sur une Subaru, a déjà fait quelques rallyes en WRC et remporté le mois dernier le rallye d'Antibes dans une Peugeot 207 S2000 officielle qu'il pilotera à nouveau au rallye Monte-Carlo, en janvier prochain. De son côté, Loeb, 2e des 24 Heures du Mans en 2006 sur une Pescarolo-Judd, ne pourra pas participer à l'édition 2009 car il sera le même week-end en Grèce pour le rallye de l'Acropole, comptant pour le championnat du monde WRC. Dix jours avant de monter à bord du bolide de Peugeot, Loeb aura essayé une autre F1, une Red Bull, sur le circuit de Barcelone.

ILS SAIT TOUT FAIRE COMME ROSSI

Cinq fois champion du monde de rallye, consécutivement qui plus est, Sébastien Loeb est devenu cette année le pilote le plus titré dans cette discipline. L'Alsacien n'a jamais caché ses envies d'ailleurs, son désir d'exporter son talent sur d'autres terrains de jeu, avec une forte préférence pour la course sur circuit. Alors que son contrat avec Citröen Sports se termine fin 2009, il est fort possible que Loeb tente sa chance hors du WRC. Mais où ?

«Mon problème est que je ne sais pas faire grand-chose à part conduire !, expliquait Sébastien Loeb il y a quelques jours dans L'Equipe, juste après le Rallye du Japon. Dans l'état actuel des choses, cela signifie que même si j'arrêtais le rallye je ne pourrais pas m'arrêter de rouler. Piloter est ma passion.» Au moins c'est clair et net! Il n'est pas encore question de retraite pour le pilote français. Reste maintenant pour lui à trouver une discipline qui lui apportera autant de plaisir, et de chances de victoires, que le rallye, où il a atteint l'excellence.

L'Endurance tient la corde
La F1, eldorado de tous les pilotes, l'attire forcément. Justement, après avoir déjà effectué un essai avec Renault l'hiver dernier, Le Français va remettre ça, le 17 novembre prochain à Silverstone, mais au volant d'une Red Bull, partenaire principal de Citroën en rallye. «C'est la première fois que je vais me retrouver au milieu de tous les pilotes réguliers de F1, pour des tests officiels. J'espère ne pas me rendre ridicule», a-t-il précisé, ajoutant : «J'attends en premier lieu de prendre du plaisir, au moins autant que j'en avais pris en découvrant la Renault sur le circuit Paul-Ricard l'hiver dernier.» Mais envisager une reconversion dans cette discipline, à 34 ans, semble illusoire tant il est difficile de s'y faire une place et de la garder. Sébastien Bourdais en sait quelque chose...

L'Endurance apparaît comme une destination plus à sa portée. Là aussi, Sébastien Loeb, qui a déjà participé deux fois aux 24 Heures du Mans avec une Pescarolo, finissant notamment à une belle deuxième place en 2006, va effectuer des essais, fin novembre, sur le circuit Paul-Ricard, au volant d'une Peugeot 908. L'occasion de parfaire son expérience, et d'essayer une autre voiture. Mais l'Alsacien sait déjà qu'il ne pourra pas participer à l'épreuve sarthoise en 2009 : «Le prochain calendrier du Championnat du monde des rallyes ne me permettra pas de faire les 24 Heures du Mans et je le regrette (le Rallye de l'Acropole aura lieu le même week-end, ndlr). Je souhaiterais, en effet, tenter de compléter mon expérience sur piste si j'en ai l'opportunité. En participant à la Porsche Cup à Albi, par exemple, j'ai constaté que je n'avais pas le niveau. Il me reste donc à apprendre dans ce domaine.»

Citroën espère le faire prolonger
Loeb reconnaît ainsi ses faiblesses sur circuit, mais pour un pilote qui a fait toute sa carrière en rallye, rien de plus naturel. D'autres pistes, moins prestigieuses, comme le championnat allemand de Tourisme DTM, ou le WTCC, sont évoquées. Mais le manque de notoriété de ces disciplines pourrait détourner le Français. Il avoue aussi que ses premiers objectifs sont tout d'abord de s'imposer début décembre au Rallye de Grande-Bretagne, seule épreuve qui manque encore à son palmarès (Il ne s'est jamais imposé non plus en Norvège et en Jordanie mais ces deux rallyes n'ont figuré que deux et une fois au calendrier, ndlr), et de remporter ensuite un sixième titre consécutif avec Citroën.

Si bien que du côté de la marque aux chevrons, on se met à rêver d'une prolongation de contrat. «Mon raisonnement est simple, explique Olivier Quesnel, patron de Citroën Sports. Il a cinq titres, pourquoi pas six en 2009, et ensuite, ça pourrait faire sept. Or, sept, c'est Michael Schumacher. Le connaissant, je suis sûr qu'il a ça dans une coin de sa tête...» Quelle que soit sa décision, Sébastien Loeb a encore plusieurs mois pour l'annoncer. Mais cette question va certainement agiter le microcosme

Si les deux Toro Rosso ont réalisé les meilleurs temps des essais privés organisés lundi sur le circuit de Montmelo, c'est bien Sébastien Loeb qui a été la vedette du jour. Le quintuple champion du monde de rallye, qui souhaitait participer à une séance au volant d'une F1, a été crédité du huitième chrono (1'22'003) après quatre-vingt-deux tours effectués avec une Red Bull. Le tout sous les yeux de nombreux photographes. « C'est un circuit où toutes les équipes viennent s'entraîner toute l'année et, moi, c'est la troisième fois que je monte dans une F1, donc je suis content de moi », a-t-il confié.

« Quand j'ai roulé avec une Renault (NDLR : l'an dernier sur le circuit Paul-Ricard), j'ai essayé d'aller vite mais il y avait de l'asphalte partout, on pouvait se permettre de faire une faute, a poursuivi l'Alsacien. Ici, c'est un vrai circuit, il y a des virages où il ne faut pas se rater, alors j'ai mis un peu de temps pour trouver mes limites. J'espérais ne pas être trop loin et je suis surtout content du feeling que j'ai eu aujourd'hui, à la fin, quand j'améliorais mes temps. D'autant que je savais où je pouvais en gagner encore, notamment sur les freinages dans la plupart des virages. »

Loeb se trouve vieux pour une carrière en F1
Sébastien Loeb, qui a aussi pris part aux 24 Haures du Mans à deux reprises, a relevé que conduire une F1 « est très différent du Mans. C'est encore un step plus loin au niveau de l'adhérence, des points de freinage, des passages en courbe. Mais l'expérience du Mans était importante pour m'apprendre à rouler avec une telle adhérence en circuit ». Il a également conduit ce lundi sans anti-patinage selon les règles en vigueur depuis cette année : « Sans l'anti-patinage, il fallait bien doser pour ne pas décrocher, c'était fin. Et en plus, avec les pneus slicks, c'était un peu brutal. Comme je n'ai pas l'habitude, j'ai tendance à me crisper. Petit à petit je me suis senti plus à l'aise et je me suis relâché, alors ça allait mieux sur la fin ». Loeb en a aussi profité pour rappeler qu'il se trouvait trop vieux - il a 34 ans - pour faire une carrière en F1. Le 27 novembre prochain, il seta cette fois au volant d'une Peugeot 908 HDi-FAP d'endurance sur le circuit Paul-Ricard.

Ce lundi, le pilote le plus rapide a été le Japonais Takuma Sato (1'20''763). Son partenaire chez Toro Rosso, le Suisse Sébastien Buemi, a été crédité d'une marque de 1'21''071. Sébastien Bourdais, dont l'avenir chez l'écurie autrichienne se lit de plus en plus en pointillés, n'était, lui, pas présent à Montmelo. La troisième place des essais est revenue à Alexander Wurz (Honda) en 1'21''198. Les Brésiliens Bruno Senna - le neveu d'Ayrton - et Lucas Di Grassi, également liés au constructeur japonais, ont fini quinzième et dix-septième.